Peut-on éviter le piège de l’anxiogène en temps de crise?

La couverture médiatique de la crise sanitaire a rajouté une solide couche d’anxiété à une actualité qui l’était déjà par nature.

Face au caractère inédit de l’événement et ses nombreuses conséquences, les défis d’informer furent grands. Tout comme les critiques à l’encontre des médias, accusés d’être au service du pouvoir ou des industries pharmaceutiques, d’entretenir un climat de peur à force de traquer le sensationnaliste, à coup de chiffres quotidiens, à force d’omissions ou d’approximations.

Prenant du recul, des rédactions ont remis en question la couverture de la pandémie et adapté leur ligne éditoriale. Une question commune les a mobilisé : comment aborder un sujet anxiogène sans créer la panique et sans minimiser ?

D’autres crises sont à venir, d’autres informations anxiogènes par nature sont et seront au cœur de l’actualité. Peut-on éviter le piège de l’info anxiogène en temps de crise ? Et comment ?
À la lumière de leur expertise, Marius Gilbert et Grégoire Lits proposent plusieurs éléments de réponses et quelques pistes de réflexion.

MARIUS GILBERT
Epidémiologiste et chercheur à l’ULB

Il est l’auteur du livre « Juste un passage au JT » paru en septembre dernier aux éditions Luc Pire.

GREGOIRE LITS
Professeur de sociologie des médias à l’ORM (UCL)

Il est le co-auteur d’une étude menée par l’UCLouvain intitulée « Analyse de « l’infodémie » de Covid-19 en Belgique francophone« . 

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